Myfood a mis au point une serre connectée afin de vous permettre de profiter de fruits, de légumes et de poissons bio tout au long de l’année. S’occuper de ce jardin demande peu d’efforts pour des récoltes abondantes. Selon les concepteurs, 20 minutes par jour suffisent.
Myfood, une jeune pousse
La start-up Myfood est créée en 2010, sous l’impulsion de trois amis : Mickaël Gandecki, Johan Nazaraly et Matthieu Urban. Leur projet consiste à permettre aux citadins de cultiver leur propre nourriture à l’échelle locale. Ils imaginent alors une serre novatrice qui allie aquaponie et permaculture. 6 ans plus tard, le succès est au-rendez-vous. La société la commercialise dans plusieurs pays d’Europe : la France, l’Espagne, la Belgique et le Luxembourg. Les fondateurs l’assurent : leurs solutions clefs en main permettent de subvenir aux besoins d’une famille de trois à quatre personnes pendant l’année.
L’association entre aquaponie et permaculture
La combinaison entre aquaponie et permaculture permet d’obtenir une récolte jusqu’à huit fois supérieure à celle obtenue grâce à un jardin traditionnel. Et cela sans utiliser des engrais, des pesticides et des fertilisants. D’après ses concepteurs, une serre de 22 m2 est en mesure de produire entre 350 et 500 kg de fruits et légumes et entre 50 et 60 kg de poissons par an.
Pour comprendre une telle prouesse, il est nécessaire de s’intéresser au fonctionnement de ce potager pas comme les autres. L’installation tourne en circuit fermé. Le bassin peut contenir jusqu’à une vingtaine de poissons de différentes sortes telles que des carpes, des tilapias, des truites et des écrevisses. Leurs déjections apportent à l’eau les nutriments nécessaires pour nourrir les plantes. Ces dernières vont filtrer l’eau des poissons.
Les légumes avec de longues racines (carottes, blettes, pommes de terre, poireaux, aubergines) poussent en permaculture. La composition des buttes de terre s’inspire du sol de la forêt. Elle est formée à partir d’un mélange de terre sableuse, d’argile et de compost. Il est possible d’agencer entre six et vingt-quatre tours verticales. Elles permettent d’accueillir des plantes aux racines courtes : des salades, des tomates, des aubergines, des concombres et des aromates. Vous pouvez cultiver une grande variété de légumes et de fruits, tous certifiés bio. L’entreprise Myfood procure des graines anciennes non hybrides et sans OGM.
L’entretien du potager
En général, jardiner demande de l’énergie et du temps. Il est nécessaire de labourer, semer, piocher et enlever les mauvaises herbes. Faire un potager constitue véritablement un moment de plaisir. Il vous suffit de seulement 20 minutes par jour pour l’entretien de vos plantations. La serre étant parfaitement isolée, il s’avère inutile de désherber ou de chasser les nuisibles (limaces, escargots, rongeurs). La disposition des végétaux est également soigneusement réfléchie. Les plants de tomate font de l’ombre aux salades et les œillets d’inde éloignent les pucerons.
Des serres connectées
La serre est équipée de capteurs qui surveillent la bonne santé de cet incroyable écosystème. Ils contrôlent différents paramètres : le pH, la température ambiante, l’humidité et la qualité de l’eau. L’ensemble de ces informations est traité puis analysé par le logiciel. Le système vous avertit quand vous devez intervenir manuellement. Ces missions peuvent consister à remplir le bac d’alimentation des poissons, enlever les algues, nettoyer les filtres ou récolter les cultures.
Certaines installations sont autonomes d’un point de vue énergétique. Il est possible de fixer sur le toit des panneaux photovoltaïques semi-transparents qui feront fonctionner les pompes, les capteurs et l’éclairage. Pour les régions les plus froides, un poêle à granulés thermostaté peut compléter le dispositif de chauffage.